by José-María de Hérédia (1842 - 1905)
La Flûte
Language: French (Français)
Voici le soir. Au ciel passe un vol de pigeons. Rien ne vaut pour charmer une amoureuse fièvre, Ô chevrier, le son d’un pipeau sur la lèvre Qu’accompagne un bruit frais de source entre les joncs. À l’ombre du platane où nous nous allongeons L’herbe est plus molle. Laisse, ami, l’errante chèvre, Sourde aux chevrotements du chevreau qu’elle sèvre, Escalader la roche et brouter les bourgeons. Ma flûte, faite avec sept tiges de ciguë Inégales que joint un peu de cire, aiguë Ou grave, pleure, chante ou gémit à mon gré. Viens. Nous t’enseignerons l’art divin du Silène, Et tes soupirs d’amour, de ce tuyau sacré, S’envoleront parmi l’harmonieuse haleine.
First published in Revue des Deux Mondes, May 15, 1890.
Confirmed with José-Maria de Heredia, Les Trophées, Alphonse Lemerre, 1893, p. 59
Authorship:
- by José-María de Hérédia (1842 - 1905), "La Flûte", written 1890, appears in Les Trophées, in 2. Rome et les barbares, no. 3, first published 1890 [author's text checked 1 time against a primary source]
Musical settings (art songs, Lieder, mélodies, (etc.), choral pieces, and other vocal works set to this text), listed by composer (not necessarily exhaustive):
- by Gabriel Grovlez (1879 - 1944), "La Flûte" [ voice and piano ], Gallet [sung text not yet checked]
Researcher for this page: Joost van der Linden [Guest Editor]
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