by Abel Bonnard (1883 - 1968)
Épilogue
Language: French (Français)
Comme du fond d'un lac s'élève vers le bord Un grand lotus de cire, Ainsi, parfois, du fond de notre passé mort, Remonte ton sourire. Je n'ai pas découvert cet être suffisant Que je cherchais ; je sors de l'effort épuisant, Et mon besoin d'amour finit en solitude. Pourtant la vie hostile, en son inquiétude, Ne peut rien inventer qui me fasse abdiquer. C'est à soi, je le sais, qu'on ne doit pas manquer. On s'est trompé parfois, on se déchire, on souffre, Mais on jette l'amour infirme dans le gouffre, Et fort, et sans jamais se laisser désarmer, On est libre et l'on peut recommencer d'aimer. Pour lui faire livrer les feux qu'elle recèle, Apre, frappe la vie afin qu'elle étincelle ! Ce qui fut imparfait que ce soit aboli. Ose royalement te servir de l'oubli. Acclame, des sommets hardis, où tu t'élèves, L'avenir, le chantier splendide de tes rêves. Si tu n'es pas resté courageux, invincible, Toi seul empêcherais la merveille possible. Reprends tous les désirs, où t'emporte ton sang, Et dicte à ton destin, ton ordre éblouissant !
Authorship:
- by Abel Bonnard (1883 - 1968) [author's text not yet checked against a primary source]
Musical settings (art songs, Lieder, mélodies, (etc.), choral pieces, and other vocal works set to this text), listed by composer (not necessarily exhaustive):
- by André Wormser (1851 - 1926), "Épilogue", published 1920 [ high voice and piano or orchestra ], from Amour, no. 7, Éd. Wormser [sung text checked 1 time]
Researcher for this page: Johann Winkler
This text was added to the website: 2020-10-30
Line count: 24
Word count: 181