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L'infanzia di Cristo
Translations © by Ferdinando Albeggiani
Oratorio by Hector Berlioz (1803 - 1869)
View original-language texts alone: L'Enfance du Christ : Trilogie sacrée
Le récitant Dans la crèche, en ce temps, Jésus venait de naȋtre. Mais nul prodige encor ne l'avait fait connaȋtre; Et déjà les puissants tremblaient, Déjà les faibles espéraient, Tous attendaient... Or apprenez, Chrétiens, quel crime épouvantable Au roi des Juifs alors suggéra la terreur, Et le céleste avis que, dans leur humble étable, Aux parents de Jésus envoya le Seigneur.Scène 1
Une rue de Jérusalem. Un corps de garde. Soldats romains faisant une ronde de nuit. Marche nocturne Un centurion Qui vient? Polydorus Rome! Un centurion Avancez! Polydorus Halte! Le centurion Polydorus! Je te croyais déjà, soldat, aux bords du Tibre! Polydorus J'y serais en effet si Gallus, Notre illustre Prêteur, m'eût enfin laissé libre. Mais il m'a sans raison Imposé pour prison Cette triste cité pour y voir ses folies, Et d'un Roitelet juif garder les insomnies. Le centurion Que fait Hérode? Polydorus Il rêve, il tremble, Il voit partout des traîtres, il assemble Son conseil chaque jour; et du soir au matin Il faut sur lui veiller; il nous obsède enfin. Le centurion Ridicule Tyran! Mais va, poursuis ta ronde... Polydorus Il le faut bien. Adieu! Jupiter le confonde! La patrouille se remet en marche et s'éloigneScène 2
Songe d'Hérode Intérieur du palais d' Hérode Hérode Toujours ce rêve! Encore cet enfant Qui doit me détrôner! Et ne savoir que croire De ce présage menaçant Pour ma vie et ma gloire... Ô misère des Rois! Régner et ne pas vivre! À tous donner des lois, Et désirer de suivre Le chevrier au fond des bois! Ô nuit profonde Qui tient le monde Dans le repos plongé! À mon sein ravagé Donne la paix une heure, Et que ton voile effleure Mon front d'ennuis chargé... Ô misère des Rois, etc. Effort stérile! Le sommeil fuit; Et ma plainte inutile Ne hâte point ton cours, interminable nuit!Scène 3
Polydorus Seigneur! Hérode Lâches, tremblez! Je sais tenir encore une épée! Polydorus Arrêtez! Hérode Ah! c'est toi, Polydore. Que viens-tu m'annoncer? Polydorus Seigneur, le devins Juifs viennent de s'assembler Par vos ordres. Hérode Enfin! Polydorus Ils sont là. Hérode Qu'ils paraissent.Scène 4
Choeur de devins Les Devins Les sages de Judée, ô roi, te reconnaissent Pour un prince savant et généreux; Ils te sont dévoués. Parle, qu'attends-tu d'eux? Hérode Qu'ils veuillent m'éclairer, est-il quelque remède Au souci dévorant qui dès longtemps m'obsède? Les Devins Quel est-il? Hérode Chaque nuit Le même songe m'épouvante; Toujours une voix grave et lente Me répète ces mots: «Ton heureux temps s'enfuit, Un enfant vient de naître Qui fera disparaître Ton trône et ton pouvoir». Puis-je de vous savoir Si cette terreur qui m'accable Est fondée, et comment ce danger redoutable Peut être détourné? Les Devins Les esprits le sauront, Et par nous consultés, bientôt ils répondront. Évocation cabalistiques des devins Les Devins La voix dit vrai, Seigneur. Un enfant vient de naître Qui fera disparaître Ton trône et ton pouvoir. Mais nul ne peut savoir. Ni son nom, ni sa race. Hérode Que faut-il que je fasse? Les Devins Tu tomberas, à moins que l'on ne satisfasse Les noirs esprits, et si, pour conjurer le sort, Des enfants nouveaux-nés tu n'ordonnes la mort. Hérode Eh bien... eh bien! par le fer qu'ils périssent! Je ne puis hésiter. Que dans Jérusalem, À Nazareth, à Bethléem, Sur tous le nouveaux-nés mes coups s'appesantissent! Malgré les cris, malgré les pleurs De tant de mères éperdues, Des rivières de sang vont être répandues, Je serai sourd à ces douleurs. La beauté, la grâce, ni l'âge Ne feront faiblir mon courage: II faut un terme à mes terreurs! Les Devins Oui, oui! Par le fer qu'ils périssent! N'hésite pas. Que dans Jérusalem, À Nazareth, à Bethléem, Sur tous les nouveaux-nés tes coups s'appesantissent! Malgré les cris, malgré les pleurs De tant de mères éperdues, Les rivières de sang qui seront répandues, Demeure sourd à ces douleurs! Que rien n'ébranle ton courage! Et vous, esprits, pour attiser sa rage, Redoublez ses terreurs.Scène 5
L'étable de Béthléem Duo Marie Ô mon cher fils, donne cette herbe tendre À ces agneaux qui vers toi vont bêlant; Ils sont si doux! Laisse, laisse-les prendre. Ne les fais pas languir, ô mon enfant. Marie, Joseph Répands encor ces fleurs sur leur litière. Ils sont heureux de tes dons, cher enfant; Vois leur gaieté, vois leurs jeux, vois leur mère Tourner vers toi son regard caressant. Marie Oh! sois béni, mon cher et tendre enfant! Joseph Oh! sois béni, divin Enfant!Scène 6
Cœur d'Anges invisibles Les Anges Joseph! Marie! Écoutez-nous! Marie, Joseph Esprits de vie, Est-ce bien vous? Les Anges II faut sauver ton fils, D'un grand péril menacé,Marie! Marie Ô ciel, mon fils! Les Anges Oui, vous devez partir Et de vos pas bien dérober la trace; Dès ce soir au désert, vers l'Egypte il faut fuir. Marie, Joseph À vos ordres soumis, purs esprits de lumière, Avec Jésus, au désert nous fuirons. Mais accordez à notre humble prière La prudence, la force, et nous le sauverons. Les Anges La puissance céleste Saura de vos pas écarter Toute encontre funeste. Marie, Joseph En hâte allons tout préparer. Les Anges Osanna! Osanna!
Authorship:
- by Hector Berlioz (1803 - 1869)
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- ITA Italian (Italiano) (Ferdinando Albeggiani) , "Parte Prima. Il sogno di Erode.", copyright © 2013, (re)printed on this website with kind permission
Il narratore A quel tempo Gesù venne alla luce in una stalla. Ma nessun evento prodigioso lo aveva ancora rivelato. Ma già i potenti tremavano, e già la speranza albergò fra gli umili, e tutti stavano in attesa.... Ascoltate ora, o Cristiani, quale spaventoso delitto fu suggerito dal terrore al re dei giudei, e il messaggio celeste che, nell'umile stalla, il Signore inviò ai genitori di Gesù.Scena prima
Una via di Gerusalemme, Un corpo di guardia, Soldati romani in servizio di ronda notturna. Marcia notturna Centurione Chi si avvicina? Polidoro Roma! Centurione Appressatevi! Polidoro Alt! Centurione Polidoro! Soldato, ti credevo già sulle rive del Tevere! Polidoro E sarei stato già lì se Gallo, il nostro illustre pretore, m'avesse lasciato libero. Ma senza una ragione mi trattiene prigioniero in questa triste città, per assistere alle sue follie e badare alle insonnie di un piccolo re giudeo Centurione E cosa sta facendo Erode? Polidoro Sogna, si agita, scorge traditori ovunque, riunisce il consiglio tutti i giorni; e dalla sera al mattino mi tocca vegliare su di lui; una vera ossessione. Centurione Ceh tiranno ridicolo! Ma continua pure la tua ronda... Polidoro Sì, è mio dovere. Addio! Che Giove lo confonda! La pattuglia si rimette in marcia e si allontanaScena seconda
Il sogno di Erode interno del palazzo di Erode Erode Sempre lo stesso sogno! Ancora quel bambino che deve spodestarmi! E non sapere se credere a questo presagio minaccioso per la mia vita e per la mia gloria... Oh miseria dei Re! Regnare e non poter vivere! Dare a tutti delle leggi, e desiderare di seguire il capraio in fondo al bosco! Oh notte profonda che tieni il mondo immerso nel riposo! Al mio animo turbato regala un'ora di pace, che il tuo velo lambisca la mia fronte pesante di tedio ... Oh miseria dei Re, etc. Inutile sforzo! Il sonno fugge; e il mio vano pianto non affretta il tuo corso, notte interminabile!Scena terza
Polidoro Signore! Erode Tremate, vigliacchi! Sono ancora capace di impugnare una spada Polidoro Fermatevi! Erode Ah! Sei tu, Polidoro. Che vieni ad annunciarmi? Polidoro Signore, gli indovini giudei si riuniscono ai vostri ordini Erode Era ora! Polidoro Sono là Erode Che si facciano avanti.Scena quarta
Coro degli indovini Gli indovini I saggi della Giudea, o re, ti riconoscono principe saggio e generoso; Ti sono devoti per questo. Parla, che vuoi da loro? Erode Che mi illuminino, esiste un qualche rimedio all'affanno divorante che da lungo tempo mi assale? Gli indovini E quale? Erode Ogni notte lo stesso sogno mi atterrisce; Sempre la stessa voce grave e lenta Mi ripete: "E' fuggito il tuo tempo felice, sta per nascere un bimbo che ti priverà del trono e del potere". Posso sapere da voi se questo terrore che mi opprime ha un fondamento, e come questo temibile pericolo può essere evitato? Gli indovini Gli spiriti lo sapranno, li consulteremo e ti daranno risposta. Evocazioni cabalistiche degli indovini Gli indovini La voce, Signore, dice il vero. Sta per nascere un bimbo che ti priverà del trono e del potere. Ma sono ignoti il suo nome e la sua stirpe. Erode Cosa occorre che faccia? Gli indovini Tu cadrai, a meno che non siano placati gli spiriti delle tenebre e tu, per scongiurare il destino, non abbia ordinato la morte di tutti i nuovi nati. Erode Ebbene...allora! che siano uccisi per mano di spada! Non posso esitare. Che a Gerusalemme, a Nazareth, a Betlemme, su tutti i nuovi nati si abbattano i miei colpi! Nonostante le grida, nonostante i pianti di tante madri sgomente, scorrerà sangue a fiumi, e io sarò sordo a quei dolori. Né la bellezza, né la grazia, né l'età renderanno debole il mio coraggio: occorre che sia posta fine alle mie angosce! Gli indovini Ebbene....sì! Periranno di spada! Cessato ogni indugio. Che a Gerusalemme a Nazareth, a Betlemme, su tutti i nuovi nati si abbattano i tuoi colpi! Nonostante le grida, nonostante i pianti di tante madri sgomente, scorrerà sangue a fiumi, ma tu resta sordo a quei dolori! Che niente scuota il tuo coraggio! E voi, spiriti, per incitare la sua furia, raddoppiate i suoi terrori!Scena quinta
La stalla di Betlemme Duo Maria Mio caro bambino, regala questa erba tenera a quegli agnelli che verso di te belano; Sono tanto dolci! Lascia che la prendano, bambino mio, non farli aspettare. Maria, Giuseppe Spandi dei fiori sul loro giaciglio. Sono felici per i tuoi doni, bambino. Vedi l'allegria, i giochi, le madri che volgono a te un tenero sguardo. Maria Che tu sia benedetto, bimbo mio dolce! Giuseppe Che tu sia benedetto, bambino divino!Scena sesta
Coro di angeli invisibili Gli angeli Giuseppe! Maria! Dateci ascolto! Maria, Giuseppe Spiriti della vita, siete voi? Gli angeli Maria, devi salvare tuo figlio da un grave pericolo che lo minaccia! Maria Oh, cielo, mio figlio! Gli angeli Sì, dovete partire e cancellare ogni traccia dei vostri passi, stasera stessa in direzione del deserto, in fuga verso l'Egitto. Maria, Giuseppe Obbedienti ai vostri ordini, puri spiriti di luce Fuggiremo con Gesù verso il deserto Ma, vi supplichiamo umilmente, dateci prudenza e forza, e noi lo salveremo. Gli angeli La potenza celeste saprà allontanare dal vostro cammino ogni incontro funesto. Maria, Giuseppe Andiamo a preparare subito ogni cosa. Gli angeli Osanna! Osanna!
Authorship:
- Translation from French (Français) to Italian (Italiano) copyright © 2013 by Ferdinando Albeggiani, (re)printed on this website with kind permission. To reprint and distribute this author's work for concert programs, CD booklets, etc., you may ask the copyright-holder(s) directly or ask us; we are authorized to grant permission on their behalf. Please provide the translator's name when contacting us.
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Based on:
- a text in French (Français) by Hector Berlioz (1803 - 1869)
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This text was added to the website: 2013-05-13
Line count: 201
Word count: 885
Ouverture
Les bergers se rassemblent devant l'étable de Bethléem Adieux des bergers à la Sainte Famille Cœur des Bergers Il s'en va loin de la terre Où dans l'étable il vit le jour. De son père et de sa mère Qu'il reste le constant amour! Qu'il grandisse, qu'il prospère Et qu'il soit bon père à son tour! Oncques si, chez l'idolâtre, II vient à sentir le malheur, Fuyant la terre marâtre. Chez nous qu'il revienne au bonheur! Que le pauvreté du pâtre Reste toujours chère à son coeur! Cher enfant, Dieu te bénisse! Dieu vous bénisse, heureux époux! Que jamais de l'injustice Vous ne puissiez sentir les coups! Qu'un bon ange vous avertisse Des dangers planant sur vous! Le repos de la Sainte Famille Le récitant Les pèlerins étant venus En un lieu de belle apparence, Où se trouvaient arbres touffus Et de l'eau pure en abondance, Saint Joseph dit: «Arrêtez-vous! Près de cette claire fontaine. Après si longue peine Ici reposons-nous» L'enfant Jésus dormait. Pour lors Saint Marie, Arrêtant l'âne, répondit: "Voyez ce beau tapis d'herbe douce et fleurie, Le Seigneur pour mon fils au désert retendit». Puis s'étant assis sous l'ombrage De trois palmiers au vert feuillage, L'âne paissant, l'enfant dormant, Les sacrés voyageurs quelque temps sommeillèrent, Bercés par des songes heureux, Et les anges du ciel, à genoux autour d'eux, Le divin enfant adorèrent. Cœur des Anges Alleluia! Alleluia!
Authorship:
- by Hector Berlioz (1803 - 1869)
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- ITA Italian (Italiano) (Ferdinando Albeggiani) , "Parte seconda: La fuga in Egitto", copyright © 2013, (re)printed on this website with kind permission
Ouverture
Pastori riuniti davanti alla stalla di Betlemme Addio dei pastori alla Santa Famiglia Coro dei pastori Egli se ne va lontano dalla terra dove, nella stalla, è venuto alla luce. Che gli resti l'amore costante di suo padre e sua madre! Che possa crescere e prosperare e che, quando toccherà a lui, sia un buon padre! Se presso l'idolatra avvertirà di essere infelice che fugga dalla terra matrigna e ritrovi da noi la felicità! Che la povertà del pastore rimanga sempre cara al suo cuore! Caro bambino, ti benedica Dio! E benedica anche voi, sposi felici! Che mai l'ingiustizia possa abbattervi con i suoi colpi! Che un angelo buono vi avverta in tempo dei pericoli che su voi incombono! Il riposo della Santa Famiglia Il narratore I pellegrini erano giunti in un luogo ameno pieno di alberi frondosi e ricco di acqua pura; San Giuseppe allora disse: "Fermatevi! Accanto a questa limpida fonte. Dopo tanto soffrire qui riposeremo un poco". Il piccolo Gesù dormiva. Allora Santa Maria, fermando l'asino, rispose: "Vedete quel tappeto d'erba tenera e fiorita, il Signore lo ha steso, nel deserto, per mio figlio". Poi si sedettero all'ombra di tre palme dal verde fogliame, l'asino pascolava, il bimbo dormiva, I santi viaggiatori si abbandonarono al sonno, cullati da sogni felici, e gli angeli del cielo, in ginocchio là intorno, adorarono il divino bambino. Coro degli angeli Alleluia! Alleluia!
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- Translation from French (Français) to Italian (Italiano) copyright © 2013 by Ferdinando Albeggiani, (re)printed on this website with kind permission. To reprint and distribute this author's work for concert programs, CD booklets, etc., you may ask the copyright-holder(s) directly or ask us; we are authorized to grant permission on their behalf. Please provide the translator's name when contacting us.
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- a text in French (Français) by Hector Berlioz (1803 - 1869)
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This text was added to the website: 2013-05-13
Line count: 45
Word count: 232
Le récitant Depuis trois jours, malgré l'ardeur du vent, Ils cheminaient dans le sable mouvant. La pauvre serviteur de la famille sainte, L'âne, dans le désert était déjà tombé; Et bien avant de voir d'une cité l'enceinte, De fatigue et de soif son maître eut succombé Sans le secours de Dieu. Seule Sainte Marie Marchait calme et sereine, et de son doux enfant La blonde chevelure et la tête bénie Semblaient la ranimer sur son coeur reposant. Mais bientôt ses pas chancelèrent. Combien de fois les époux s'arrêtèrent! Enfin pourtant, ils arrivèrent A Saïs, haletants, Presque mourants. C'était une cité dès longtemps réunie À l'Empire romain, Pleine de gens cruels, au visage hautain. Oyez combien dura la navrante agonie Des pèlerins cherchant un asile et du pain.Scène 1
L'intérieur de la ville de Saïs Duo Marie Dans cette ville immense Où le peuple en foule s'élance, Quelle rumeur! Joseph! J'ai peur... Je n'en puis plus... las!... Je suis morte... Allez frappez à cette porte. Joseph Ouvrez, ouvrez, secourrez-nous! Laissez-nous reposer chez vous! Que l'hospitalité sainte soit accordée À la mère, à l'enfant. Hélas! De la Judée Nous arrivons à pied. Cœur de Romains Arrière, vils Hébreux! Les gens de Rome n'ont que faire De vagabonds et de lépreux! Marie Mes pieds de sang teignent la terre! Joseph Seigneur! ma femme est presque morte! Marie Jésus va mourir... c'en est fait; Mon sein tari n'a plus de lait! Joseph Frappons encore à cette porte! Oh! par pitié, secourez-nous! Laissez-nous reposer chez vous! Que l'hospitalité sainte soit accordée À la mère, à l'enfant. Hélas! De la Judée Nous arrivons à pied.Scène 2
L'intérieur de la maison des Ismaélites Le père de famille Entrez, entrez, pauvres Hébreux! La porte n'est jamais fermée, Chez nous, aux malheureux. Joseph et Marie entrent Le père de famille Grands Dieux! Quelle détresse! Qu'autour d'eux on s'empresse! Filles et fils et serviteurs, Montrez la bonté de vos coeurs! Que de leurs pieds meurtris on lave les blessures; Donnez de l'eau, donnez du lait, des grappes mûres; Préparez à l'instant Une couchette pour l'enfant. Cœur d' Ismaélites Que de leurs pieds meurtris on lave les blessures! Donnons de l'eau, donnons du lait, des grappes mûres; Préparons à l'instant Une couchette pour l'enfant. Les jeunes Ismaélites et leurs serviteurs se dispersent dans la maison, exécutant les ordres divers du Père de famille. Le père de famille Sur vos traits fatigués la tristesse est empreinte. Ayez courage, nous ferons Ce que nous pourrons Pour vous aider. Bannissez toute crainte; Les enfants d'Ismaël Sont frères de ceux d'Israël. Nous avons vu le jour au Liban, en Syrie. Comment vous nomme-t-on? Joseph Elle a pour nom Marie,Je m'appelle Joseph, et nous nommons l'enfant Jésus. Le père de famille Jésus! quel nom charmant! Dites, que faites-vous pour gagner votre vie? Oui, quel est votre état? Joseph Moi, je suis charpentier. Le père de famille Eh bien, c'est mon métier; Vous êtes mon compère. Ensemble nous travaillerons, Bien des deniers nous gagnerons. Laissez faire! Près de nous Jésus grandira, Puis bientôt il vous aidera, Et la sagesse il apprendra. Laissez, laissez faire! Cœur d' Ismaélites Laissez, laissez faire! Près de nous Jésus grandira, Puis bientôt il vous aidera Et la sagesse il apprendra... Le père de famille Pour bien finir cette soirée Et réjouir nos hôtes, employons La science sacrée, Le pouvoir des doux sons! Prenez vos instruments, mes enfants; toute peine Cède à la flûte unie à la harpe thébaine! Trio pour deux flûtes et harpe (exécuté par les jeunes Ismaélites) Allegro moderato - Andante espressivo Allegro vivo Andante Le père de famille (à Marie) Vous pleurez, jeune mère... Douces larmes, tant mieux! Allez dormir, bon père, Doux enfant, tendre mère Bien reposez, Mal ne songez, Plus d'alarmes; Que les charmes De l'espoir du bonheur Rentrent en votre cœur. Marie, Joseph Adieu, merci, bon père, Déjà ma peine amère Semble s'enfuir. S'évanouir Plus d'alarmes. Oui, les charmes De l'espoir du bonheur Rentrent en notre cœur. Cœur Allez dormir, bon père, etc.Epilogue
Le récitant Ce fut ainsi que par un infidèle Fut sauvé le Sauveur. Pendant dix ans Marie, et Joseph avec elle, Virent fleurir en lui la sublime douceur, La tendresse infinie À la sagesse unie. Puis enfin de retour Au lieu qui lui donna le jour, Il voulut accomplir le divin sacrifice Qui racheta le genre humain De l'éternel supplice, Et du salut lui fraya le chemin. Le récitant, le Cœur Ô mon âme, pour toi que reste-t-il à faire, Qu'à briser ton orgueil devant un tel mystère! Ô mon coeur, emplis-toi du grave et pur amour Qui seul peut nous ouvrir le céleste séjour. Amen.
Authorship:
- by Hector Berlioz (1803 - 1869)
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- ITA Italian (Italiano) (Ferdinando Albeggiani) , "Parte terza: L'arrivo a Sais", copyright © 2013, (re)printed on this website with kind permission
Il narratore Da tre giorni, nonostante la forza del vento, camminarono sulle sabbie in movimento. L'umile servo della famiglia santa, l'asino, era già stramazzato nel deserto; E molto prima di scorgere le mura di una città, il suo padrone avrebbe ceduto alla fatica e alla sete se Dio non fosse stato al suo fianco. Solo Santa Maria avanzava calma e serena, e il suo dolce bambino, coi capelli biondi e la testina benedetta che riposava sul suo cuore, sembrava rianimarla. Ma presto iniziò a barcollare. Quante volte gli sposi dovettero fermarsi! E tuttavia infine arrivarono a Sais, ansando, morti di stanchezza. Era una città da tempo annessa all'impero romano, abitata da gente crudele, dall'aspetto superbo. Ascoltate ora quanto durò l'agonia straziante dei pellegrini in cerca di cibo e rifugio.Scena prima
Nella città di Sais Duo Maria In questa immensa città Dove la gente si agita in folla, quale frastuono! Giuseppe! Ho paura... Non resisto più...ahimè!...mi sento morire... andate a bussare a quel portone. Giuseppe Aprite, aprite, dateci soccorso! Concedeteci di riposare presso di voi! Che sia data la sacra ospitalità alla madre e al suo bimbo. Ahimè! E' dalla Giudea che arriviamo a piedi. Coro di romani Indietro, vili ebrei! La gente romana non vuole avere a che fare con vagabondi e lebbrosi! Maria I miei piedi tingono di sangue la terra! Giuseppe Signore! Mia moglie sta per morire! Maria Anche Gesù muore...è la fine; Il mio seno inaridito non ha più latte! Giuseppe Bussiamo ancora a quella porta! Oh! Per pietà, soccorreteci! Concedeteci di riposare presso di voi! Che sia data la sacra ospitalità alla madre e al suo bimbo. Ahimè! E' dalla Giudea che arriviamo a piedi.Scena seconda
Interno della casa degli Ismaeliti Il padre di famiglia Entrate, entrate, poveri ebrei! La porta non è mai chiusa, in casa nostra, per gli infelici. Entrano Giuseppe e Maria Il padre di famiglia Gran Dio! Quale sgomento! diamoci da fare con loro! Figlie, figli, servi, mostrate la bontà dei vostri cuori! Siano lavate le ferite dei loro piedi martoriati; offrite acqua, latte, grappoli maturi; preparate subito un giaciglio per il bimbo. Coro degli Ismaeliti Laviamo le ferite dei loro piedi martoriati Offriamo acqua, latte, grappoli maturi; prepariamo subito un giaciglio per il bimbo. I giovani Ismaeliti e i loro servi si spargono per la casa ciascuno eseguendo gli ordini diversi del padre di famiglia Il padre di famiglia Sui vostri visi stanchi è impressa la tristezza. Fatevi coraggio, faremo tutto quanto è in nostro potere per darvi soccorso. Bandite ogni timore; I figli di Ismaele sono fratelli dei figli di Israele. Noi siamo nati in Libano, in Siria. E voi, qual è il vostro nome? Giuseppe Lei si chiama Maria, io Giuseppe, e al bimbo abbiamo dato nome Gesù. Il padre di famiglia Gesù! Che nome incantevole! Dite, come vi guadagnate da vivere? Sì, qual è il vostro mestiere? Giuseppe Faccio il falegname. Il padre di famiglia Bene, è anche il mio mestiere; Voi mi siete collega. Lavoreremo insieme, guadagneremo un bel po' di denaro. Abbiate fiducia! Gesù crescerà presso di noi, e presto vi aiuterà nel lavoro, e apprenderà la saggezza. Abbiate fiducia, abbiate fiducia. Coro di Ismaeliti Abbiate, abbiate fiducia! Gesù crescerà presso di noi, e presto vi aiuterà nel lavoro, e apprenderà la saggezza... Il padre di famiglia Per concludere bene la serata e rallegrare i nostri ospiti, facciamo ricorso alla sacra scienza, al potere della dolce musica! Prendete, figli miei, i vostri strumenti; ogni pena svanisce al suono del flauto accompagnato dall'arpa tebana! Trio per die flauti e arpa (eseguito dai giovani Ismaeliti) Allegro moderato - Andante espressivo Allegro vivo Andante Il padre di famiglia (a Maria) Voi piangete, giovane madre... E' un dolce pianto, meglio così! Andate a riposare voi, buon padre, bimbo dolce, tenera madre Riposate bene fate bei sogni, senza più paura; che l'incanto della speranza e della felicità torni ad abitare i vostri cuori. Maria, Giuseppe Grazie, buon padre, già l'amara pena sembra svanire. Dissolversi senza più angoscia. Sì, l'incanto della speranza e della felicità torna ad abitare i vostri cuori. Coro Andate a riposare voi, buon padre... etc.Epilogo
Il narratore Fu così che un infedele salvò il Salvatore. Per dieci anni Marie, e Giuseppe con lei, videro fiorire in lui la dolcezza sublime, la tenerezza infinita congiunte alla saggezza. POi fatto ritorno al luogo dove era venuto alla luce, volle compiere il sacrificio divino che riscattò il genere umano, dall'eterno supplizio, e gli indicò la via della salvezza. Il narratore, Coro Anima mia, che ti resta da fare, se non spezzare il tuo orgogli davanti a un tale mistero! Cuore mio, fatti ricolmo del forte e puro amore che solo può darci accesso al soggiorno celeste. Amen.
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This text was added to the website: 2013-05-13
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